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Le festival South Gate a appelé treize artistes de rue pour peindre une partie de la façade sud du fleuve Mapocho qui traverse Santiago, descendant de la Cordillère des Andes vers l’Océan Pacifique. C’est un travail d’intégration avec la participation d’autres artistes de rue d’Amérique latine, dit Ian Pierce, Ekeko, son coordinateur.
C’est en 1972 a eu lieu la dernière intervention murale sérieuse dans les *tajamares de la rivière Mapocho. Les artistes appartenaient à la brigade Ramona Parra, accompagné de Gracia Barrios et José Balmes, qui a peint une murale artistique qui, sans doute fut effacé par ordre de la dictature, après le coup d’état du 11 septembre 1973.
Depuis cette époque, seulement de petites interventions ont eu lieu, jusqu’à ce mois d’octobre 2018.
Notre ami et photographe Carlos Contreras nous fait part de ses impressions lors de la visite qu’il a fait pour photographier le travail qui se déroule actuellement sur ce lieu chargé d’histoire pour la ville de Santiago.
“Aller à cette endroit était un défi pour moi, j’ai dû descendre l’un des escaliers qu’utilisent les muralistes, comme vous voyait dans la première photo. Je l’ai fait et je me suis senti dans un autre espace, le bruit de l’eau dans la rivière, le soleil envahit le lieu et les couleurs m’ont amené à comprendre le contexte général du mural.
Les couleurs et les diverses techniques couvrent 1,5 km des murs de la rivière. Pinceau, spray, volumes sont les composants que chaque artiste a utilisé pour couvrir l’espace qui lui est assigné, avec le slogan de ne pas altérer le peu de nature qui existe le long du fleuve.
Le poète national, Raúl Zurita a également voulu participer à l’œuvre et a «donné» un poème, qui devrait être peint avec un graphisme (police) que le poète lui-même a choisi. Le poème couvrira une longueur d’environ 1,3 km et est peint sur un petit mur qui divise le ciclovía du fleuve.
La plus étrange est qu’il doit être peint à partir de la dernière lettre, vers le premier, comme l’écriture arabe, me dit Ekeko.
Je les laisse travailler parce qu’ils terminent leur travail et je ne veux pas interrompre.
Je m’en vais avec dans ma mémoire les souvenirs des années passées en tant que muraliste de la BRP, quand j’en faisais partie.
Je suis content, le muralisme ne meurt pas, nous allons peindre jusqu’au ciel.
Merci à Carlos Contreras pour son reportage depuis Santiago du Chili.
© Carlos Contreras Voir les photos de Carlos Contreras sur Flicker
*En savoir plus sur l’endroit nommé Tajamares dans le fleuve Mapocho (en espagnol)