Cette nomination à Paris, «je crois que c’était une sorte de remerciement en sa faveur», estime Alicia, 56 ans aujourd’hui. Dans le secret du bel appartement haussmannien de la rue Eugène-Labiche (XVIe arrondissement), à moins de 200 mètres du siège de l’organisation internationale, l’ancienne domestique assure que ses conditions de vie se sont dégradées et qu’elle a été exploitée par ses employeurs. Le 5 décembre 2023, cinq ans après son arrivée en France, la Péruvienne a porté plainte au commissariat du XVIe arrondissement pour «traite des êtres humains». Une enquête préliminaire est en cours, et le couple reste présumé innocent.
Ersatz de liberté
Du grand logement de cinq chambres, trois salles de bain, un salon, une salle à manger et une buanderie, Alicia a d’abord interdiction de sortir, selon son récit. Aux policiers, elle atteste au moment de sa plainte que pendant un an et huit mois, elle n’a presque jamais pu quitter les lieux, «à part pour sortir les poubelles». «Ils n’ont pas fait de demande de visa de travail. Madame me disait que j’allais me perdre si je sortais, que je pourrais me faire arrêter par la police. Elle n’était pas violente physiquement, mais elle me criait parfois dessus», précise la Péruvienne à Libération. Son passeport lui est confisqué a son arrivée à Paris et elle travaille sept jours sur sept, de 7 heures à 22 heures, selon ses dires. Elle prépare à manger, fait la vaisselle, lave, range, lustre et nettoie quotidiennement toutes les pièces de l’appartement. La domestique dort dans une petite pièce transformée en dressing, ou ses employeurs entassent leurs vêtements. Elle dit coucher d’abord à même le sol, puis dans un petit lit une place. » lire l’article complet sur le site de Liberation.
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