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Le Chili à Cannes : 4 films, la plus grande présence de l’amérique latine.
Un documentaire à la Sélection Officielle, deux longs métrages à la Quinzaine des Réalisateurs et un court métrage à la Semaine de la Critique marquent la présence chilienne cette année.
Le Chili fait son grand retour à Cannes. Après une période de crise pour notre secteur, le cinéma chilien connaît une formidable reprise.
Deux long métrages sélectionnés à la quinzaine des réalisateurs : 1976, le très attendu début de Manuela Martelli et Pamfir, un long métrage ukranien du réalisateur Dmyrto Sukholytkyy-Sobchuk coproduit par Quijote Films(Giancarlo Nasi) du Chili. Le court métrage Las criaturas que se derriten bajo el sol de Diego Céspedes est en compétition à la Semaine de la Critique.
A côté de ces nouveaux et prometteurs réalisateurs, la première mondiale du nouveau documentaire de Patricio Guzmán, Mi país imaginario, aura lieu dans les Séances Spéciales de la Sélection Officielle du Festival de Cannes. Un film qui relie et plonge dans le nouveau Chili, du point de vue unique du réalisateur qui, il y a quelques mois, a remporté le Goya pour La cordillera de los sueños.
Parallèlement au Festival, et après une longue période de travail virtuel, CinemaChile – la marque sectorielle créée par Prochile et Apct – aura un débarquement présentiel massif au Marché du Film. Avec un stand au Palais des Festivals, CinemaChile présentera la nouvelle édition du catalogue international du cinéma chilien 2022, dans lequel la reprise cinématographique de notre pays prend la forme de 115 œuvres (entre longs et courts métrages) de fiction, documentaire et animation. Ce sont les films qui feront l’histoire cette année, et qui seront présentés à plus de 50 acheteurs, programmateurs et agents de l’industrie internationale.
La présence chilienne au marché sera également marquée par un Showcase de documentaires dans le Doc Corner, en collaboration avec Chiledoc; une exposition de courts métrages dans le Shortfilm Corner, en collaboration avec ChileShorts et une délégation générale de producteurs, qui compte déjà avec plus de 35 représentants. Parmi eux, 7 bénéficient du soutien du Mincap à travers son programme d’appui à la participation aux marchés internationaux (leurs noms seront annoncés dans les prochains jours).
PATRICIO GUZMAN mène la sélection chilienne.
Patricio Guzmán continue à démontrer pourquoi il est un maître du cinéma documentaire. Avec plus de 70 récompenses au cours de sa carrière, et après avoir marqué une étape importante pour la cinématographie nationale en remportant le Goya du meilleur film ibéro-américain avec La cordillera de los sueños, sa carrière continue d’éblouir.
Cette fois, son nouveau documentaire, Mi país imaginario, concourra dans le cadre des Special Screening de la Sélection Officielle, une section qui donne droit au prix du meilleur documentaire parmi ceux qui ont été sélectionnés et où l’œuvre gagnante peut également être nominée pour d’autres compétitions internationales, comme les Oscars du cinéma.
Le documentaire – qui retrace la révolution sociale qui a commencé en Octobre de 2019 à Santiago du Chili et qui culmine dans le processus constituant toujours en cours, entrant dans l’histoire en tant que premier pays au monde à écrire sa nouvelle Constitution avec une convention paritaire et démocratique – donne à Guzman, encore une fois, l’occasion de retourner à Cannes où, en 2019, son documentaire La cordillera de los sueños a été récompensé par le célèbre Oeil D’Or du meilleur documentaire, pour lequel il est également un sérieux prétendant cette année.
Produit par Alexandra Galvis (Chili) et Renate Sachse (France), ce documentaire porte sur les nouveaux processus politiques en cours au Chili. Un pays qui, après la révolution sociale de 2019, change fortement sa composition culturelle et sociale. Ainsi, le point de vue personnel de l’éminent directeur sera essentiel pour comprendre ces processus.
“C’est un film différent parce que c’est ce que Patricio a vu à son retour au Chili: des voix féminines qui s’expriment avec urgence, un nouveau leadership et un pays totalement différent” explique Alexandra Galvis.
Le très attendu début de Manuela Martelli et une coproduction chilienne-ukrainienne à la Quinzaine des Réalisateurs.
Le premier long métrage de Manuela Martelli a été sélectionné pour la prestigieuse Quinzaine des Réalisateurs, qui aura lieu entre le 17 et 28 mai. Cela a été le tremplin pour les carrières de Pablo Larraín, Michael Haneke, Ken Loach, Spike Lee, entre autres. Produit par Cinestracion (Omar Zúñiga) et Wood productions (Alejandra García), et dont les ventes internationales sont confiées à la célèbre société française dirigée par Fiorella Moretti Luxbox, le film promet un grand passage au festival, après avoir remporté 3 prix au Work in Progress de Toulouse.
Son casting, avec Aline Kuppenheim, Nicolás Sepúlveda, Hugo Medina et Alejandro Goic à sa tête, compose cette histoire qui se déroule en 1976 où sa protagoniste pénètre dans des eaux inconnues, loin de la vie tranquille à laquelle elle est habituée. “J’étais intéressé par le fait de pénétrer dans l’espace domestique à l’époque de la dictature au Chili, et d’observer, à travers les détails de la vie quotidienne, comment ce qui se passait dans l’espace publique était perçu”, a déclaré le réalisateur lors d’une entretien exclusive avec CinemaChile.
Également, Pamfir, le premier long métrage du réalisateur ukrainien Dmytro Sukholytkyy-Sobchuk, coproduit par le chilien Giancarlo Nasi (Quijote Films) se trouve en compétition à la Quinzaine des Réalisateurs.
Ce long métrage ukranien se penche sur la vie d’un homme qui, mis au défi par les circonstances, est obligé à abandonner et gagner honnêtement sa vie pour aider sa famille.
Diego Céspedes: “J’ai été inspiré par la nécessité d’arrêter de raconter des histoires des femmes transgenres de manière aseptisée”.
Las criaturas que se derriten bajo el sol, un court métrage concourant à la Semaine de la critique à côté de neuf autres premiers et seconds films du monde entier.
Ce court métrage de 15 minutes est une coproduction entre le Chili (Giancarlo Nasi & Rodrigo Díaz) et la France (Damien Megherbi & Justin Pechberty). Réalisé par Diego Cespedes (El verano del león electrico, prix Cinéfondation, Festival de Cannes, 2018), le film de science-fiction et thématique LGTBQI+ raconte l’histoire de Nataly, une femme trans qui visite une mystérieuse communauté qui se fond sous le soleil. Au cours de ce voyage, elle retrouvera son amant et sa petite fille.
Sa distribution, composée de Paula Dinamarca, Rafaella Capote et Daniel Antivilo, est l’une des principales attractions.
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Des films des quatre coins du globe
Outre un film asiatique qui va rejoindre prochainement cette sélection mais dont le titre n’a pas été révélé, des films venus des quatre coins du monde seront projetés, dont un premier long-métrage ukrainien (Pamfir de Dmytro Sukholytkyy-Sobchuk), annoncé comme une “tragédie grecque entre parabole sociale et politique”. Les questions politiques seront très présentes, dans des films aussi bien venus d’Amérique Latine (1976de Manuela Martelli sur la dictature de Pinochet au Chili) que du monde arabe, de la Tunisie au Liban.