Partageons les bonnes idées.
Par Franck Gaudichaud dans Le Monde diplomatique
On aurait pu s’attendre à ce qu’elle exprime de la joie, mais Mme Alondra Carrillo fulmine. Depuis de nombreuses années, cette jeune militante féministe de Santiago du Chili attendait le moment où son pays se débarrasserait de la Constitution de 1980, héritée de la dictature du général Augusto Pinochet (1973-1989). Alors que, depuis la transition «vers» la démocratie, tous les gouvernements se sont employés à préserver le statu quo, des manifestations massives ont finalement contraint le pouvoir à accepter la rédaction d’une nouvelle «Carta Magna», en pleine pandémie de Covid-19.
Une plate-forme virtuelle a été mise en place pour faciliter les parrainages citoyens des deux mille personnes ayant fait le choix d’une candidature indépendante à la convention constitutionnelle, qui se tiendra le 11 avril 2021, loin des formations traditionnelles. Avec des camarades de la Coordination féministe du 8 mars. Mme Carrillo s’est portée candidate. Et pourtant, en ce 2 mars, elle tempête : l’autorité électorale vient de rendre public le mode de financement de l’élection, qui refuse aux indépendants des conditions similaires à celles des grands partis. Une forme de «discrimination antipopulaire», dénonce-t-elle, consciente que, pour les 450 indépendants qui ont déjà obtenu les signatures validant leur candidature, le parcours du combattant est loin d’être terminé.
Depuis la publication de cet article par Le Monde diplomatique, les élections au Chili ont étaient reportées de 5 semaines. Malgré une grand campagne de vaccination le Chili est sous la tempête sanitaire atteignant le million de personnes contaminés, quelques 7000 nouveaux cas positifs par jour et plus de 30000 morts. ndlr
Lire l’article complet https://bit.ly/2PQP7Ea
Suivez Franck Gaudichaud sur Facebook
Suivez Franck Gaudichaud sur Twitter