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Thibault de San Pedro de Atacama

Partageons les bonnes idées.

Toujours dans le but de créer des ponts entre le Chili et la France, et les autres pays francophones, on ouvre les pages de #monblogsurlechili et de france-chili.com à Thibault. Il est belge et depuis un peu moins de 2 ans vie dans notre pays dont il est tombé amoureux. Il réside dans le village le plus connu du pays, San Pedro de Atacama. Au fur et mesure de ses récits, de temps en temps, il nous dira plus sur ce coup de coeur pour le Chili, qui devient aussi son pays.

Les photos sont de france-chili.com, prises à San Pedro et aux alentours. Quand j’ai eu la chance de visiter ce village une tempête a eu lieu et la pluie est tombé en abondance. Vous le savez, il pleut très rarement dans la région la plus aride du monde, mais nous avons marché sur la boue dans les rues de San Pedro.

On laisse la parole à Thibault en le remerciant de cet échange et de cette collaboration ! Gracias !


Je m’appelle Thibaut, j’ai 39 ans et je vis ici depuis un an et demi. Je viens de Bruxelles et là-bas je travaillais également dans le tourisme.

J’ai trouvé à San Pedro ce qu’un Belge pourrait désirer le plus : l’absence presque totale de pluie. J’entamerai bientôt mon deuxième hiver ici. Je le connais cet hiver. Et j’ai beau être fils du froid et des intempéries, avoir un pluviomètre intégré à l’épiderme du fait de mon lieu de naissance, je le redoute cet hiver. Ce n’est pas tellement que les températures descendent à des niveaux polaires – rarement à moins de 0°C durant la nuit, ni que la pluie ne risque de noyer le village – il tombe environ 12cm de pluie au mètre carré sur l’année, mais l’amplitude thermique est grande et si durant les pics de froid nocturne on descend sous les 0°C cela n’empêche pas le soleil de faire monter le mercure au dessus des 25°C en milieu de journée. Et ça, ça pique un peu quand même. Le corps travaille pour s’adapter et tourne à plein régime, se fatigue. C’est alors le ressenti qui est difficile à combattre.

Mais, et c’est ce que j’aime ici, les mots compensent. Hier encore, à la poste, la dame au guichet s’adressait à moi en disant « mon coeur », sans que nous ne nous connaissions. La dame qui me vend le pain m’appelle « amour ». Le mec pour qui je bosse m’appelle « fils ». Même le jeune à qui j’achète ma bière, et qui doit avoir 21 ans s’adresse à moi en disant « jeune homme ». J’ai presque le double de son âge.

Cela réchauffe les coeurs toute l’année.

Je m’appelle Thibaut, j’ai 39 ans, je compile deux ans de présence au Chili en deux voyages et je vais vous expliquer pourquoi je suis tombé amoureux de ce pays, de ses contradictions, de ses particularismes par rapport à ses voisins, et des raisons pour lesquelles je n’ai plus envie de partir.

Mais avant tout, je voudrais remercier Jorge de me laisser un petit espace d’expression dans ce blog qui a attiré mon attention et avec qui je partage une affection immense pour ce pays magnifique et ses attraits en nombre incalculables.

Je vous dis à bientôt, je vais acheter du pain, il fait froid. Un petit « ya mi amor, que tengas buen día » me fera du bien.


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