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Par Folil Pueller
Folil Pueller est photographe et aime voyager. Après une longue période de 10 ans pendant lesquels elle décide de résider en Segovie près de Madrid, et un séjour en Afrique, elle rentre il y 2 ans dans son pays, le Chili.
Aujourd’hui, elle arpente les “bidons-villes” du nommé “oasis” avec sa caméra en main. Elle aime aussi accompagner ses photos d’une description du contexte dans lequel la photo est prise.
Le blog france-chili.com est heureux de vous présenter son travail.
Folil Pueller es fotógrafa y le encanta viajar. Después de un largo período de 10 años, durante el cual vivió en Segovia, cerca de Madrid, y luego de una estadía prolongada en África, regresó hace 2 años a su país, Chile.
Hoy, ella camina por los “poblaciones” del llamado “oasis” con su cámara en mano. Suele acompañar sus fotos con una descripción del contexto en el que capta el instante.
El blog france-chili se complace en presentarle su trabajo.
Oscar Saavedra, 32 años.
Il a été promu d’assistant de charpentier à maître il y a 9 ans, il exerce depuis 14 dans le métier.
Actuellement, en raison de la révolte sociale et de la crise sanitaire, il est le seul travailleur resté dans l’atelier parmi les 12 qu’avaient avant. Chaque fois que Oscar peut obtenir la dérogation pour aller travailler, il partage l’espace avec 2 maîtres et 2 chiens.
Oscar me dit que pendant tout ce temps il a travaillé sans contrat et donc sans assurance chômage comme beaucoup de travailleurs du pays, que jusqu’à présent il ne s’en souciait pas, mais face à cette crise, il se souvient qu’il aurait peut-être dû le faire, pour que s’assurer que ses années de travail puissent compter, face à un licenciement imminent.
Aujourd’hui, son employeur n’assure pas son salaire, donc Oscar se contente du minimum pour couvrir deux pensions alimentaires, payer le loyer et les factures du mois. Pourtant, comme beaucoup de chiliens et chiliennes, il réussit à se réinventer en vendant des tortues des bois dans les foires et les marchés qui restent ouverts malgré la quarantaine totale.
Oscar a deux filles qu’il aime par-dessus tout (8 et 14 ans) et il me dit qu’il se sent capable de travailler dans tout ce qu’il faut pour assurer un avenir qui puisse leur permettre de briser le cycle de la pauvreté.